Lancement de trois études en réanimation, ouverture d’un essai clinique à l’international, évolution vers des essais cliniques, création d’une start-up… : cette année encore, l’activité du Pr Antoine Roquilly est bouillonnante ! Portrait d’un éclaireur passionné et curieux qui a aussi un pied en Australie.
Que cherchez-vous ?
Je cherche à révolutionner la prise en charge des pneumonies, infections respiratoires extrêmement fréquentes (grippe, Covid, infections nosocomiales…) mais mal traitées, en développant une médecine personnalisée. Mon second objectif est de regrouper chercheur·euse·s et clinicien·ne·s autour de ces maladies dans une sorte d’institut hospitalo-universitaire.
Qu’est-ce qui nourrit votre flamme de chercheur ?
D’abord, c’est la stimulation intellectuelle scientifique : le fait d’avoir un problème complexe à résoudre, de le comprendre, d’avancer par étapes successives. Ensuite, c’est la diversité des missions. Recherche clinique, recherche fondamentale, enseignement, gestion d’équipes : je ne fais jamais la même chose dans une journée ! Enfin, ce sont tous les échanges et discussions que je peux avoir avec les autres chercheur·euse·s, les ingénieur·e·s de laboratoires, les pharmacien·ne·s, les biologistes, les étudiant·e·s, etc.
Vos trois meilleurs souvenirs ?
Le premier, c’est mon post-doctorat en Australie de 2013 à 2015 : j’y ai rencontré des chercheur·euse·s professionnel·le·s passionné·e·s et passionnant·e·s. C’était aussi une expérience personnelle très enrichissante, la découverte d’un autre monde. Le deuxième, c’est l’obtention, en 2020, de mon premier financement européen (10 millions d’euros) pour le programme HAP2 (prévention et traitement de la pneumonie acquise à l’hôpital), qui a été un réel « booster » pour mon activité de recherche. J’ai pu ainsi travailler avec les meilleur·e·s chercheur·euse·s mondiaux·ales. Le troisième, c’est quand je suis devenu directeur de recherche en 2022 : ce fut une belle reconnaissance de la part des institutions.
Votre mantra ?
C’est ce que je dis à mes étudiant·e·s : une bonne question scientifique est une question dont la réponse importe peu, mais à laquelle il est important de répondre. Le ou la chercheur·euse ne doit pas avoir d’a priori sur la réponse à trouver. Sinon, c’est une croyance !