Émilie travaille aux urgences pédiatriques du CHU de Nantes depuis 2012, et elle adore ça. Elle nous explique son métier d’infirmière d’accueil et d’orientation (IAO), un maillon essentiel dans la prise en charge des enfants.
Vos missions au quotidien ?
Depuis 37 ans. J’ai d’abord travaillé au Mans avant de rejoindre l’hôpital Saint-Jacques en 2015. Et, en 2016, j’ai été détaché au Centre de détention de Nantes (environ 480 détenus).
Les qualités qu’il faut posséder ?
J’ai grandi dans un hôpital psychiatrique de mes 8 à 18 ans parce que ma mère travaillait là-bas et que nous bénéficions d’un logement de fonction. C’était un univers familier pour moi, je n’ai jamais craint les malades. Et, à l’époque, les études d’infirmier en psychiatrie étaient financées car le secteur avait du mal à recruter. Comme j’étais déjà chargé de famille, cela a renforcé mon choix. Finalement, découvrir ce milieu de l’intérieur m’a passionné, j’y suis resté.
Pourquoi travailler aux urgences ?
C’est un métier qui a du sens, basé sur la relation. Il faut sans cesse s’adapter et se remettre en question. Nous travaillons en équipe pluridisciplinaire, encore plus qu’ailleurs, ce qui nous permet d’ajuster notre posture si besoin et de prendre les meilleures décisions ensemble.
Quand avez-vous rejoint l’Orchestre du CHU ?
En 2016. J’avais vu une annonce, l’Orchestre cherchait des chanteurs, j’ai postulé. Je chantais déjà avant, d’abord dans des chorales classiques, puis je me suis formé au jazz. J’ai fait partie de plusieurs groupes vocaux a cappella, comme « Accent Jazz » ou « Falaphone ».
Qu’est-ce qui vous fait vibrer quand vous chantez ?
À chaque fois qu’on se produit, c’est toujours un petit challenge, même si nous sommes des amateurs. Je m’essaie aussi à l’improvisation, je m’amuse !
Quel concert vous a le plus marqué ?
Il y a quelques années, en mai 2017, nous avons chanté dans le service d’oncopédiatrie. C’était magique pour les enfants hospitalisés d’assister à un concert de musique, de voir les instruments de si près et d’être, le temps de ce concert, pleinement du côté de la vie !
Quels liens faites-vous entre votre métier et votre passion du chant ?
Dans les deux cas, il y a de la technique et c’est un travail d’équipe qui exige de fortes qualités d’adaptation, de rigueur et de cohésion pour être au diapason. Qu’on monte sur scène, qu’on anime un atelier de médiation ou qu’on donne son avis pendant une réunion, à chaque fois, il s’agit de se présenter aux autres et c’est un défi pour moi. La scène m’a beaucoup appris.
Finalement, thé ou café ?
Plutôt café, mais j’en bois beaucoup moins qu’avant, quand je faisais les 3 x 8 !