Scanner, IRM, radiologie, scintigraphie, TEP-scan, radiothérapie, mammographie, neuroradiologie interventionnelle… Le manipulateur radio ou manipulateur en électroradiologie médicale, dit « manip » dans le jargon, est un métier à plusieurs facettes qui requiert technicité et connaissances médicales. Mais que font-ils exactement derrière les machines ? Rencontre avec Pierre-Marie, manipulateur en électroradiologie médicale depuis 11 ans dans le service d’imagerie médicale des urgences.
On n’est pas juste des techniciens qui appuyons sur des boutons
Interface entre le patient, la machine et le médecin radiologue, « notre rôle est d’apporter au médecin, le meilleur examen possible pour qu’il puisse porter son diagnostic en ayant toutes les informations ». Le métier requiert une grande capacité d’adaptation pour maitriser la technologie de plus en plus sophistiquée, une grande polyvalence et des qualités relationnelles indispensables. « Il y a la partie humaine, orientée sur le soin dans la prise en charge du patient sur le plan physique et psychologique, inhérente au métier. Il faut le mettre en confiance, lui expliquer le déroulé de l’examen, l’installer. Ensuite on pratique si besoin une injection de produit à visée diagnostique, s’ajoute à cela l’aspect technique dans la préparation des équipements, qui sont de plus en plus complexes, et la réalisation les images.
Une profession exigeante, profondément gratifiante
Travailler au CHU comme manip radio ouvre le champ des possibles : formations, équipements à la pointe, patients avec des pathologies diverses. L’imagerie est essentielle dans le parcours d’un patient, on explore l’anatomie pour adapter les prises en charge. « L’absence de routine me plaît également beaucoup. Le travail est autant physique qu’intellectuel et cela s’équilibre très bien au quotidien ». Un métier où l’on apprend sans arrêt, en raison de l’évolution de la technologie « on est en apprentissage permanent tout au long de notre carrière ».
Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin
Des valeurs que Pierre-Marie retrouve aussi à titre privé. Il pratique le rugby depuis 18 ans, le sport d’équipe par excellence, sûrement pas choisi par hasard. Trois entraînements par semaine, des matchs le week-end, il jongle entre sa vie professionnelle et personnelle avec justesse et brio.
Les études pour faire ce métier
Bac +3. La formation de manipulateur radio est accessible après le bac. Deux diplômes sont possibles : un diplôme d’État de manipulateur d’électroradiologie médicale (DE MERM) ou un diplôme de technicien supérieur imagerie médicale et radiologie thérapeutique (DTS IMRT).