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Un café avec Franck, infirmier psychiatre au Centre de détention de Nantes

Entre son métier d’infirmier en psychiatrie au Centre de détention de Nantes et sa participation à l’Orchestre du CHU en tant que chanteur de jazz, c’est l’harmonie !

J’ai grandi dans un hôpital psychiatrique de mes 8 à 18 ans parce que ma mère travaillait là-bas et que nous bénéficions d’un logement de fonction. C’était un univers familier pour moi, je n’ai jamais craint les malades. Et, à l’époque, les études d’infirmier en psychiatrie étaient financées car le secteur avait du mal à recruter. Comme j’étais déjà chargé de famille, cela a renforcé mon choix. Finalement, découvrir ce milieu de l’intérieur m’a passionné, j’y suis resté.

C’est un métier qui a du sens, basé sur la relation. Il faut sans cesse s’adapter et se remettre en question. Nous travaillons en équipe pluridisciplinaire, encore plus qu’ailleurs, ce qui nous permet d’ajuster notre posture si besoin et de prendre les meilleures décisions ensemble.

En 2016. J’avais vu une annonce, l’Orchestre cherchait des chanteurs, j’ai postulé. Je chantais déjà avant, d’abord dans des chorales classiques, puis je me suis formé au jazz. J’ai fait partie de plusieurs groupes vocaux a cappella, comme « Accent Jazz » ou « Falaphone ».

À chaque fois qu’on se produit, c’est toujours un petit challenge, même si nous sommes des amateurs. Je m’essaie aussi à l’improvisation, je m’amuse !

Il y a quelques années, en mai 2017, nous avons chanté dans le service d’oncopédiatrie. C’était magique pour les enfants hospitalisés d’assister à un concert de musique, de voir les instruments de si près et d’être, le temps de ce concert, pleinement du côté de la vie !

Dans les deux cas, il y a de la technique et c’est un travail d’équipe qui exige de fortes qualités d’adaptation, de rigueur et de cohésion pour être au diapason. Qu’on monte sur scène, qu’on anime un atelier de médiation ou qu’on donne son avis pendant une réunion, à chaque fois, il s’agit de se présenter aux autres et c’est un défi pour moi. La scène m’a beaucoup appris.

Plutôt café, mais j’en bois beaucoup moins qu’avant, quand je faisais les 3 x 8 !