Comment êtes-vous arrivé à ce poste ?
J’ai un parcours initial de soignant, en tant que kinésithérapeute. En parallèle de mon activité, j’ai passé un master en STAPS-APA, suivi d’un doctorat en STAPS « Cognition du mouvement ». J’ai commencé la recherche il y a plus de 10 ans, dont 6 ans au CHD Vendée comme clinicien-chercheur. En septembre 2022, j’ai rejoint la Maison de la Recherche en Santé du CHU de Nantes.
Qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier ?
Toute ma scolarité a été basée sur ma capacité à répondre à des questions dont les enseignants connaissaient déjà la réponse. Dans la recherche et dans mon métier, j’ai la chance d’aiguiser en permanence ma curiosité et d’accompagner des gens tout aussi curieux. Avec l’objectif d’essayer de répondre en équipe à des questions auxquelles personne n’a encore de réponse !
Comment avez-vous découvert l’apnée ?
Adolescent, j’ai commencé à pêcher en apnée avec un ami. Je le déconseille aujourd’hui formellement ! Puis j’ai pratiqué le hockey subaquatique quand j’étais étudiant. Après le confinement, j’ai lu l’article d’un chercheur sur l’amélioration de l’apnée grâce à une technique cognitive. Ça m’a donné envie de recommencer à pratiquer, de façon plus active et sécurisée au sein d’un club.
Qu’est-ce que cette passion vous a appris ?
À respirer, étonnamment ! Ou plutôt, à comprendre la différence entre besoin et envie de respirer. Ce que j’aime dans cette discipline, c’est que c’est une activité physique individuelle qui se pratique collectivement. Je prends aussi plaisir à accompagner les débutants et à les voir évoluer sous l’eau, « beaux comme des hippopotames », véritables champions d’apnée.
Quels liens faites-vous entre votre métier et votre passion ?
J’ai l’habitude d’avoir la tête sous l’eau, au sens propre, comme au sens figuré ! Plus sérieusement, l’apnée et la coordination paramédicale de la recherche soulignent l’importance de l’équipe, de la rigueur et du plaisir à s’immerger dans une activité portée par des personnes passionnantes, convaincues et passionnées.
Que vous apporte l’apnée dans votre activité professionnelle ?
L’échec fait aussi bien partie de la recherche que de l’apnée. On entend souvent dire que ce qui est important pour réussir, c’est de persévérer malgré l’échec. En apnée, j’ai appris que ce qui importe, c’est le plaisir qui nous met dans de bonnes conditions. On s’autorise à faire, à échouer, à retenter. La réussite sera là ou pas… L’important c’est de s’autoriser à se lancer.
Finalement, thé ou café ?
Ne soyons pas sectaires ! Café le matin, thé vert en fin de matinée, déca l’après-midi et tisane le soir.